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    j’avais prévu de passer une nuit à DANANG, qui se trouve à 30 km avant d’arriver à HOI AN, ceci pour visiter le plus grand musée de la civilisation CHAM du Vietnam. En cours de route dans l’autocar (qui m’avait été vendu pour un minibus très confortable … par la réceptionniste de l’hotel de HUE), je m’aperçois que je n’ai plus mon passeport ! panique et catastrophe ! il ne bouge absolument pas de ma pochette excepté lors de la présentation aux hotels, qui d’ailleurs nous le gardent la majorité du temps … Il ne pouvait  qu’être resté à l’hôtel de HUE. Pour des raisons pratico pratiques, je ne ferai donc pas escale à DANANG (que j’ai trouvé particulièrement moche au demeurant), puisque je séjournai 7 jours à HOI AN ensuite et qu’il était  beaucoup plus facile de récupérer mon passeport sur un séjour que sur un trajet …  

     

    Bref ! émotion et récupération …. Avec pourboires divers et variés …tout cela la veille du TET, où tout s’arrête ici, y compris les transports … et ceci pendant plusieurs jours (ce qui explique aussi que je me pose ici pendant une semaine).

     

    Les larmes d’émotion passées, je m’installe

    HOI ANMON HOTEL, au bord de la rivière

    et décide de faire un tour dans la ville et quelle ville !!!!!

     

    HOI ANDonc en route pour la première découverte à pied de la ville, surtout qu’il s’agit pratiquement des derniers achats pour les Vietnamiens avant la fête du Nouvel An. Je vais au marché et je découvre une fièvre acheteuse de tout un chacun

    HOI AN

    Fleurs à qui mieux mieux, notamment les chrysantèmes jaunes à petites fleurs, qui sont le symbole de cette fête.

    HOI AN

     

     HOI AN

     

    HOI AN

     

    HOI AN.  Des étals qui regorgent de marchandises, des femmes agées vendant leur légumes, comme sur tous les marchés, mais là, plus affairées que jamais.

     HOI AN

    marché extérieur Marché couvert,.HOI AN

    Je me retrouve à suivre la foule, suis hélée de part et d’autre pour me vendre de tout et de rien. Puis une femme me propose de visiter sa « boutique » de massage, implantée dans le marché aux légumes. Je suis … elle me propose ses prix pour le lendemain… lui explique mon problème de dos, qu’il me faut un massage tout doux, etc…  et me laisse faire pour un massage tout de suite, d’autant plus que j’ai besoin qu’on me chouchoute après toutes ces émotions…

     Je me retrouve ni une ni deux, derrière des rideaux de fortune, en plein marché, à moitié nue, avec une masseuse, puis deux, s’occupant de moi. Puis soin des pieds en même temps, et puis pour finir épilation (j'arrêterai là les détails, car je sais qu'il y a des hommes qui suivent mon blog, alors...)! J’en ris en l’écrivant, mais tout ceci est vrai. Dire que la situation était absolument insolite serait un euphémisme. D’habitude lorsque l’on se fait masser, en Asie comme ailleurs, les odeurs qui passent sous votre nez sont des odeurs d’huiles parfumées, de camphre, de ….. .Là, j’avais les effluves de choux-fleurs, d'oignons divers, de basilic, d'ananas, de mangues ...

    Ma masseuse me trouvant sympathique (d’autant plus que je lui avais pris la totale !) m’invite à passer les fêtes du Tet chez elle dans sa famille. Je n’en crois pas mes oreilles…

    En fait je n’irai pas, ce n’est pas l’envie qui m’en manquait, mais je ne sentais pas cette femme. Trop vulgaire, trop tout. De plus lorsque l’on sait ce que représente la fête du Tet ici, il aurait été bien mal venu de s’imposer dans une famille. Car le premier jour, on réunit la famille, on retourne voir ses parents qui sont restés en province pour les gens des grandes villes. Le second jour on réunit les amis, etc… tout cela pour aborder la nouvelle année sous les meilleurs hospices. Toute une tradition. Tout ici était en stand-by (ou plutôt stand-buy d'ailleurs ...) pendant ces 10 jours.

    Beaucoup de boutiques fermées, la moitié des restos également. Et malgré cela, un sentiment de belle ville dans son quotidien.

    Hoi An, autant vous le dire tout de suite est mon coup de coeur au Vietnam et de loin, (de ce que j'ai pu voir, c'est à dire le sud et le centre).

    Cette ville à 135 km de HUE s'étend au bord d'une rivière qui se jette dans la mer à 7KM (d'où plage également accessible aussi). Sa splendide architecture en bois a survécu heureusement aux destructions de la guerre américaine (à cause de l'ensablement du port...)

    On peut y admirer quelques 800 édifices de caractère dont quelques magnifiques demeures de grands bourgeois et commerçants chinois, restaurées avec un goût étonnant.HOI AN

    Beaucoup de maisons coloniales, je dirais à qui mieux mieux,HOI AN extrêmement bien restaurées, ou dans un état quasi parfait, un goût du décor omni-présent, un sens des couleurs ouhaou ! je ne pouvais que craquer !

    HOI AN

     

    HOI AN

    Et puis arrive le 9 février, notre Saint Sylvestre à nous !

    HOI AN SUR LE PONT DE HOI AN

    Direction le port, le pont illuminé.

    le pont illuminé de jourHOI AN

      

    Je n'en crois pas mes yeux. HOI ANComme un mirage. Les mille et une nuits à l'Asiatique ! Cette ville est littéralement couverte de lampions de toutes parts (en dehors du Tet aussi)dans les tons de rouge et or. Partout, partout. On aperçoit l'ile de l'autre côté du pont (ile sur la rivière), où règne une effervescence sans pareille.HOI ANToute la population est dans la rue, calme et enjouée. Je n'ai pas assez de mots pour décrire la beauté de ce spectacle. Les quelques photos de nuit acceptables que j'ai pu prendre vous feront apprécier, je l'espère.

    Je reste une semaine ici. Que du bonheur ! des temples à qui mieux mieux

    HOI AN également, tous plus décorés les uns que les autres,

    HOI AN

    toujours avec une population fervente dans ces lieux sacrés .

     HOI AN

    HOI AN

    HOI ANMoi : vous m'aurez reconnue ... à côté du gardien "chien" à l'entrée du pont Japonais

    Et puis la plage (ce qui n'est pas le plus important, mais qui confère à cette ville une sensation de bénéficier de tous les points forts qu'une ville puisse espérer avoir : un patrimoine exceptionnel sauvegardé, une ambiance méridionnale détendue, une gastronomie très riche et très fine servie dans presque tous les restos, un décor de rêve au bord de la rivière,HOI ANavec l'ile centrale que déssert le pont ci-dessus illuminé, une superbe plage très longue, avec cocotiers ...HOI AN

    Bref la totale... pour moi.

    * spécialité populaire culinaire de Hoi An, que l'on trouve à déguster aussi sur les stands riquiqui du marché  : le Cao Lau - plat de nouilles épaisses cuites avec des pousses de soja,  des herbes des morceaux de porc, des petites croquettes, le tout servi dans un bol)  : tout simplement délicieux !!!

     

    Ci-dessous restos populaires, destinés aux liliputiens, partout au Vietnam... J'ai eu du mal pour m'y asseoir (because le dos, pas la vieillerie bien sûr !). On ne parlera pas des Australiens mesurant 2 m...

     

    HOI AN

     Cette semaine à Hoi An a été

    * un régal pour les yeux,

    *l'émotion artistique était au rendez-vous,

    * j'ai fait la connaissance de gens sympas,

    * je me suis fait faire une jolie veste en soie reversible (ah oui, j'avais oublié de vous dire, c'est le temple de la couture sur mesure à des prix ...),

    *j'ai bien mangé,

    *je me suis fait bronzer,

    * j'ai bien rigolé avec un Anglais très sympa

    De bonnes bases pour partir à NHA TRANG pour 4 jours (station balnéaire avec plage superbe), qui pour moi n'offre que peu d'intérêt, et pour laquelle je ne vous écrirai pas d'article.

    A l'heure où je vous écris ces dernières lignes, je me prépare pour partir demain matin, à l'aube, direction BALI  - où la mousson fait encore rage apparemment ...ce devait être la fin , mais ce n'est pas grave, car il y a tellement à découvrir là-bas au niveau de la culture, que je SUIS CONTENTE, même si je retournerai, c'est sûr au Vietnam (trop de choses à dire maintenant, ce sera pour plus tard) !!!!

    Biz à tout le monde et encore merci de m'encourager avec vos petits commentaires qui me font très plaisir !

     

     


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    HUE,

    inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO

     

     HUE t'cetera

    Attachée aux Empereurs NGUYEN depuis la fin du 17ème siècle. Ils y installent les sièges de leurs gouvernements tout le long de la rivière des Parfums. Les empereurs choisirent donc ces sites comme dernière demeure selon la tradition vietnamienne. Cité impériale, temples, bassins, pavillons, bâtiments dédiés au culte des ancêtres ou destinés à loger les concubines à la mort du roi, jardins, tout est construit selon les règles de la cosmologie chinoise…

     

    Je m’installe dans un hotel correct et confortable dans la rue des guesthouses, HUE t'ceteratout près de la rivière des Parfums, un nom évocateur s’il en est,  bien décidée à me reposer, et à découvrir tout doucettement cette ville, légèrement tranquille.

    Elle m’a été présentée par Marie (de SAIGON) comme une ville provinciale, non dénuée d’intérêt et connue surtout pour sa Cité Pourpre Interdite et ses magasins de soie.

    Allons voir ….

     

    La réceptionniste de l’Hôtel me vend en deux temps trois mouvements deux excursions avec chauffeur à moto (dix minutes de trajet maximum). Je me laisse faire en connaissance de cause, car je n’ai pas envie de courir les agences dans la ville : je m’économise. Cette jeune femme a tout compris du business touristique, comme d’ailleurs tous les Vietnamiens,  très "accrocheurs-vendeurs" de tous bords, modernité et  ouverture obligent…

     

     Nous sommes en basse saison, très peu de touristes au Vietnam. Seuls quelques Français sont venus se perdre dans ces contrées lointaines...

     

     

    Cité Pourpre Interdite

     HUE t'cetera

    On y arrive en 5 minutes, toute la rive droite, périmètre de 10 km est ce que l’on appelle la cité Impériale.

    Plus de 60.000 personnes y vivent actuellement.HUE t'cetera

     S’inspirant des  palais impériaux Chinois, elle comprenait à l’origine une cinquantaine de bâtiments, organisés par quartier selon  leurs fonctions : cérémonies, religion, résidence. Outre la famille et les princes, les 100 concubines y vivaient. Quelle santé !!!

     HUE t'cetera

    Aujourd’hui, il y règne un calme étonnant. Quel plaisir de visiter à son rythme ces vestiges d’un passé glorieux.HUE t'cetera

     

    En parcourant ces bâtiments,HUE t'cetera dont certains sont particulièrement bien restaurés,HUE t'ceteraHUE t'cetera mon esprit s’ évade et je ne peux m’empêcher d’y voir des scènes du film chinois « épouses et concubines » de Zhang Yimou, qui m’a tant marquée dans les années 90 :HUE t'cetera la demeure du maitre Chen en proie aux luttes de pouvoir entre les épouses, d’une perversité et d’un raffinement incroyable ; l’enjeu, la lanterne rouge, signe de la faveur du maître et donc du pouvoir sur la maison. Un vrai portrait au vitriolle, un huit-clos oppressant nous faisant nous identifer à ses protagonistes féminins ; Le tout sublimant les majestueux décors, notamment le pavillon décoré de masques, tapisseries, fourrures, les terrasses accidentées, les innombrables cours et les toits d’allure médiévale.HUE t'cetera

     

    Bon, je m’égare, mais ce film a été un vrai choc émotionnel pour moi et tout ici me le rappelle.

     

     le Théatre Royal

    Magnifiquement restauré avec l'aide de l'Unesco et une association franco Vietnamienne, ce théâtre est ouvert au public, et on peut assister à des représentations de danse et opéras royaux (avec thé impérial et gateaux). Je note les gateaux, car en Asie ... quelle misère à ce niveau là ! Point de sucreries dignes de ce nom. D'ailleurs ne figure aucun gateau sur la carte des restaurants, c'est dire ... vous comprenez ma frustation !

    HUE t'ceteraHUE t'cetera HUE t'cetera

      

      

      

      

      

      

    La Pagode de TIEN MU

    Ou la pagode de la Dame Céleste

    Joli parcours en mob avec mon chauffeur (ça fait chic comme ça, ça l’est beaucoup moins quand on voit l’état de la mob et surtout quand on me voit dessus avec mon joli casque d’envahisseuse du troisième type ) ; On longe une large avenue, où l’on peut admirer de belles maisons, style colonial,  défraichies et alanguies à souhait. Je demande un arrêt pour m’offrir mon repas : un ananas découpé, et là, le chauffeur me prend pour une folle ! manger seulement un ananas ? peut-être, surement,  pensait-il m’amener à un resto de son choix …

    Pagode la plus connue de HUE , fondée en 1601, qui se signale de la rivière par une haute tout octogonale de 7 étages, évoquant les sept réincarnations de Bouddha.

    HUE t'cetera

    Trois portes symbolisant les Bouddha du passé, du présent et du futur

     

     

     

    Et enfin un superbe jardin de Bonsaï, qui mérite vraiment le détour. HUE t'cetera

     

    L’ensemble est super harmonieux, plein de sérénité et de calme, le tout surplombant de manière majestueuse la rivière des Parfums.

      

      

      

      

    HUE t'cetera  La lumière est très particulière, et pourtant il fait très beau, mais le ciel est couvert d'un voile de mariée imperceptible qui couvre l’ensemble du paysage. J’adore !!!

    HUE t'cetera

     

     

    La vraie vie est ailleurs. Arthur Rimbaud aurait pû l’écrire pour cette vallée des Tombeaux, en amont de HUE ...

    En effet selon la philosophie bouddhiste , influencée par le confucianisme et le taoïsme, la vraie vie, c’est l’existence dans l’au-delà et non dans notre brève existence terrestre. Selon les croyances des Vietnamiens, dans ce monde invisible et éternel, les morts continuent leur chemin avec les mêmes besoins que les vivants : manger, dormir, travailler, s’amuser…

     

    C’est la grande raison d’être des mausolées impériaux. J’en visiterai deux, pour le plus grand plaisir des yeux et de l’âme. J’ai été subjuguée par les décors environnementaux choisis par ces monarques. Un calme, une beauté de la nature apprivoisée avec délicatesse et grandeur à la fois.

     

    HUE t'cetera

     

     TOMBEAU DE TU DUC

     

    Tu Duc eut un long règne, à une époque cruciale et charnière de la colonisation Française (19ème s).

     

    En trois ans de construction, 3000 ouvriers y travaillèrent dans des conditions de travail particulièrement dures. Tu Duc, frustré de ne pas avoir d’enfant , aurait eu plus de 100 concubines…

     

    HUE t'cetera

     

    Le pavillon de pêche et des banquets où Thu Duc aimait à lire et écrire de la poésie. Je n’ai pas voulu déranger ce touriste qui a voulu le remplacer.  Belle image ce jour là.

     

    HUE t'cetera

      

      

    le TOMBEAU de MINH MANGHUE t'cetera

    L' inscription en rouge, c'est "bonne Année" en Vietnamien , ne vous y trompez pas !

    Je sais que vous faites des progrès, mais là ce n'est pas TU DUC d'inscrit ...

      

    Il est le plus éloigné de la ville. Aussi décidè-je d'y aller en bateau HUE t'cetera(c'est moins fatigant et j'adore me promener sur l'eau). Je ne trouve aucun touriste pour se joindre à moi, et me voilà toute seule sur un bateau pouvant contenir une quinzaine de personnes. Là,  j'ai l'impression d'être une pachate, certes un peu en vrac au niveau de la démarche, mais une fois assise, ça ne se voit pas !

    Une heure et demi pour y arriver, et grand bonheur que de voir au ralenti ces rives pleines de douceur, HUE t'ceteracouverte de rizières, de bananiers, et de champs divers. Quelques habitations, un resort en construction à quelques kilomètres seront les seules présences humaines (en dehors ds agriculteurs et pêcheurs) que j'y rencontrai.HUE t'cetera

     

    Bon, ce souverain n'eut qu'une trentaine de femmes, 300 concubines et 142 enfants.

    Il mourut prématurément (ceci explique cela peut-être?) et il sera le seul à ne pas voir même le début des travaux.

    28 hectares, le tout parmi de douces collines boisées. un modèle d'hamonie avec la nature, avec de nombreuse pièces d'eau creusées par l'homme.HUE t'cetera

    C'est certainement le plus romantique des deux tombeaux que j'ai visités

     HUE t'cetera

     

    Je passerai 5 jours à HUE, d'une tranquilité totale, à me promener dans le passé lointain ou plus proche. En efffet, le long de la rivière des PARFUMS,HUE t'cetera je pourrai flâner entre les très grandes maisons coloniales, HUE t'ceteradédiées maintenant  aux musées HUE t'ceteraou galeries d'artistes connus comme LA BA DANG.

    Je terminerai cette visite par ces jolies maisons que je n'ai cessé d'admirer.

    Prochain rendez- vous pour mon vrai coup de coeur au Vietnam !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


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    DELTA DU MEKONG

    Quitte à aller dans le delta, suivant le guide du routard, je décide de la première étape sur l'ile de AN IHN, en face d de VINH LONG, où tout est décrit de façon élogieuse, voire dithyrambique . Résa dans une plantation de fruitiers, où doit nous attendre un super accueil ...

      arrivée à VINH LONG

      

    Là, c'est moi, calée , plutôt affalée sur un banc,  adossée au sac qui me soutient le dos pour éviter de craquer complètement....

     

    Arrivée rocambolesque, puisque escroquées sur la traversée (100.000 dong au lieu de 5.000 par bateau normal). On devait venir nous chercher, et personne ...On trouve un bateau (qui s'avèrera être celui du cousin ?  La traversée dure 15 minutes . Quand on ne sait pas comment ça se présente, qu'on a le dos en vrac, le sac à dos, la copine, le bébé, la poussette et ses innombrables bagages, on s'adapte...BREF;

      

      

      

      

      

      

    Nous voici dans l’ile de AN IHN (après de nombreuses péripéties dues à la non-connaissance de la langue Vietnamienne ), je m’écroule de douleur dans un hamac, après quelques pilules bienfaitrices  et m’endors du sommeil de l’oubli peut-être.

     

      

      

      

      

      

      

    On aura droit à un superbe coucher de soleil .

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    les lumières devinrent blafardes d'un seul coup, presque tout était couleur sépia. Un peu irréel tout ça. On avait l'impression d'être devant un grand écran cinéma des années 50, ou au Rex ...

      

      

      

      

      

      

    La nuit qui s’en suivra sera calamiteuse dans une chambre pourrie de pourrie, avec les draps qui ont dû faire l’année entière sans être changés, des commoditiés qui n’en ont que le nom, une moustiquaire trouée partout (on est dans le delta ...) et surtout une crasse pas possible. Dans ces cas là on prend la douche en fermant les yeux, et le reste pareil.

      

      

      

    Le lendemain, debout à 5h30 pour une croisière jusqu’à 12 h, qui devait nous faire découvrir le fameux marché flottant de CAIBE, marché de gros qui réunit des centaines de commerçants sur l’eau.

    De cela nous ne verrons que quelques bateaux, ancrés à demeure, certes sympathiques, mais pas du tout ce que nous avions espéré découvrir… Néanmoins la balade sera superbe, sauf mon dos … Je suis pliée en quatre, on m'installe un hamac dans le bateau !

    L’eau est légèrement grisâtre, les rais du soleil de plomb effleurent les berges habitées par les bananiers, les tamariniers et les palmiers. Nature sereine, alimentée par les méandres du fleuve et ses alluvions. Doucement,  le bateau à moteur nous fait découvrir toute la vie des habitants imperturbables. Lessive, ménage, élagage, travaux des champs et des vergers. Toute la vie »tourne» autour de l’eau bien sûr. Nous verrons beaucoup d’habitations au fil des rives, sur pilotis ou non, puis de vraies villes comme ….CAIBE, (mais trop tard pour le marché).

    Le temps ne s’est pas arrêté là, non. La vie coule comme le fleuve. Ici une station essence sur l’eau, là un réparateur automobile, puis des matériaux de construction, des écoles, des paysans.

     Puis et surtout ces chemins longeant les bords, où l’on voit apparaitre de ci de là des hommes et des femmes, au détours de la végétation luxuriante, couverts de leur chapeaux côniques, tels des personnages irréels venus de nulle part et disparaissant tout aussi vite.

    Nous décidons bien sûr de changer d’hôtel (vu le désastre de l’hébergement dans les pépinières, hautement recommandé par le Guide du Routard). Et nous nous installons dans un hôtel, un vrai, sur la terre ferme. Grande chambre, plafond de 5 m de haut, à la coloniale, clim, la totale (sauf les draps, toujours le même probleme, mais j’y suis habituée, j’ai la parade de la routarde : le grand paréo).

    Entre temps, achat d’anti-inflammatoires un peu au pif, car pas un mot de Français, ni d’anglais dans les pharmacies.

    Enfin ces Vietnamiens qui ne parlent que le Vietnamien ! En voilà une drôle d'idée ! on se croirait en France quand  nos touristes sont tout désorientés par les Français qui ne parlent que le Français !!!!!!

    Je souffre tellement que la nuit portant conseil, je me dis qu’il n’est pas raisonnable de continuer dans ces conditions dans le delta (ce n’est pas la pampa, mais c’est aussi « spartiate , dirons-nous).

    Je décide de rentrer à Paris et mettre fin à mon voyage, avec les boules dans la gorge, mais la douleur est là, terrible.  J’annonce la couleur à ma co-équipière, qui fait un peu la tronche…

    En quelques heures, le miracle avec les médocs. Presque bien, la bibiche ! la vie n'est pas un Mékong tranquilleJ’avais déjà réservé mon bus de retour pour Saïgon, mais dans ma tête j’échafaudais déjà mon plan B ; On peut être à 12.000 kms de chez soi et avoir le cerveau qui fonctionne quand même ?!!!

    Trop contente d’échapper à cette jeune femme pour le moins envahissante, avec un mot et  un jugement sur tout et n’importe quoi, essayant de plus de me convertir à toutes ses croyances, aux esprits de tous ordres, et n'ayant surtout aucun sens de l'écoute ...

    Tout dans le discours, mais les actes s’avérèrent biens différents des paroles pendant ces quelques jours passés ensemble : un dédain total pour les commerçants au point de les toiser en permanence, un regard de tueuse qui me faisait peur d’ailleurs. Le tout enrobé dans une jovialité apparente, un dynamisme de routarde avertie, mais qui avait peur de tous les insectes, nous faisait une comédie pour tout écart de prix jugé intolérable par elle, c'est-à-dire 10% au dessus de la normalité qui est 10 fois moins cher que chez nous.

    De plus Parfati, sa fille de 18 mois, adorable, était le centre du monde, bien normalement d’ailleurs. Mais aucune conversation ne fut possible plus de 10 minutes sans que la septième merveille du monde ne revienne à la surface. Toute l’attention était focalisé sur cette petite, au point d’en  oublier tout le reste, y compris ce que nous avions autour de nous. Avec la meilleure volonté du monde, c’était trop pour moi. Je ne pouvais même plus commencer une phrase, sans qu’elle soit interrompue par un jugement éducatif, par une prise de position sur le bonheur selon Bouddha  (ce qui au demeurant aurait pû être intéressant)   etc, etc…

    Je retournai donc seule à SAIGON, avec le doute sur mon futur proche dans la tête. Si j’allais bien, je resterais me reposer chez Marie pendant quelques jours, histoire de me refaire une santé, sinon, adieu le Far-East et retour au bercail.

    La suite me sera favorable (au moins à la date d’aujourd’hui) : mon dos va mieux, mais pas guéri. Je pars pour visiter le centre du Vietnam (puisque j'ai raté le Mékong). Peut-être y retournerai-je un jour , différemment ?

    Je vous écris ces quelques lignes dans la salle d’attente de l’aéroport de Saïgon que je quitte à regret. En route pour HUE à 900 km au nord et sa Cité Pourpre Interdite ???????

     


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    SAIGON

     

    Petit déjeuner chez MARIE, mini-hotel à SAIGON, les petis dej sont également mini…

    Un petit bout de pain, 5 gr de beurre, et 10 gr de confiture, le tout avec un café à la Saïgonnaise (c'est-à-dire minuscule café dans une mini cafetière). Vous me direz que j’exagère, pas du tout ; Certes je rédige cet article alors que mon estomac est bien vide, c’est peut-être pour cela que les détails du petit déjeuner me reviennent ! Elle est géniale Marie, elle s'occupe même de notre ligne !

    Donc petit dej avec Barbara et sa fille qui m’annoncera qu’elle souhaite faire le même « circuit » que moi, qu’elle a les mêmes gouts que moi etc, etc… 

    SAIGON

      

      

      

    Notre rue au matin ....

      

      

      

    Visite d'un atelier de laque.SAIGON Inutile de dire à ceux qui me connaissent que je n'ai pas pu résister ... le colis est déjà envoyé par bateau. Il devrait me parvenir dans 3 mois ! J'invite aux Anguillers ceux qui voudront voir de visu !

    Détails lors du Carnet de Voyages (trop long ici !)

     

     

     

     

     

     

     

    SAIGON

      

      

      

      

      

     

    En passant, jolie échope art déco Vietnamien:

    SAIGON

     

     

     

     

     

     

     

    et on admirera la customization du Karaoke de la rue

    SAIGON 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Avant d'arriver à la Pagode du bout du monde (à l'ouest de Saïgon) - appelation purement personnelle, on s'en doutera, eu égard à l'état de mes pieds en arrivant !!!.

    Décor très particulier, mélangeant Hindouisme et BoudhismeSAIGONSAIGON  

      

    Entre temps, joli brin de fille que nous avons adorée, tellement jolie. !!! Quand elle aura 20 ans, elle nous fera concurrence, alors autant l'admirer maintenant !

     

    SAIGON

     

     

     

      

     

      

      

      

    Nous parcourrons Saïgon, au pas de course, enfin,  au rythme de la poussette style Kamikaze, évitant de justesse à chaque fois les trous dans les trottoirs, les mobylettes en réparation,  les embuches de toutes sortes. A n’en pas douter la qualité des roues de cette poussette sont exceptionnelles !

    Je me sens un peu frustrée de na pas m’attarder là où je le souhaiterais, et quelque peu épuisée notamment depuis qu’est survenu ce lumbago terrible, qui me rappelle à chaque pas que je vais le payer cher, très cher. Mais je suis tenace et essaie d’être agréable malgré la douleur de plus en plus présente.

    Je m'échappe enfin quelques heures et flâne au gré de mes envies. Je veux "sentir" Saïgon .

    SAIGON

     

      

      

     

    SAIGON se prépare pour la fête du Tet, et j'assiste aux aménagements de la grande avenue pour un défilé auquel je ne participerai pas, puisque je serai déjà partie pour le Mékong, alors j'essaie d'en prendre plein les yeux ...SAIGON

      

      

      

      

      

     

     

     

     

    SAIGON

      

      

      

      

      

      Enormement de stands avec les objets Feng-shui et porte-bonheur ...

      

      

      

      

      

    Cadeau type à la famille, avec de la nourriture dedans, y compris le seul fromage ici : la Vache qui rit !

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    Derriere les immeubles et buildings,

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    immédiatement on trouve les ruelles étroites et ombragées.SAIGON Là une vraie vie de quartier, que j'ai adorée

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    Je me suis tellement attardée que je rentre à la nuit (18 h) et rencontre quelque circulation et ai du mal à traverser  pour rentrer prendre cette douche salvatrice que tous les voyageurs apprécient en fin de journée ... 

    SAIGON

     

      

     

      

      

      

      

    Je fais mon petit itinéraire avec la ferme intention de profiter au maximum de ce delta du Mékong qui m’a toujours fait rêver. Je décide des étapes, puis de mon séjour dans l’Ile de Phu Quoch (une semaine), avec un retour en avion. Je vais pour prendre mon billet, et … Barbara se colle à moi, prend le même billet, me demande où j’ai réservé mon hébergement … impossible de mentir…

    Donc tout s’organise sans que je sois maître de ma destinée, et me laisse brinquebaler tout en ayant la fâcheuse intuition que la suite m’échappera ! 

    J’ai aimé cette ville, sans grands monuments à visiter (enfin presque), sans choses exceptionnelles, mais belle et ô combien attachante. Atmosphère jeune et dynamique, tout en restant indolante par moments, accueil super des Vietnamiens qui sont restés des hommes et des femmes de cœur malgré toutes les vicissitudes de leur quotidien. Même si les rues sont hallucinantes par leur circulation, elles ne font pas peur. Elles sont le reflet de ce qu’est cette ville : une ville qui vit autour du travail et des traditions familiales. J’ai adoré me faire une manucure et pédicure dans ce minuscule salon de coiffure de banlieue, où j’ai rencontré une vraie situation de femmes solidaires, enjouées, préoccupées néammoins par leur beauté. Tout ça dans un désordre total et une décontraction surprenante. 

     

      

      


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    SAIGON

     

    Bon,  avant toute chose, j’ai opté pour l’appellation de SAIGON plutôt qu’HO CHIMINH VILLE…C’est un parti pris que j’assume (je ne suis pas la seule ...)

    Saïgon est le nom de la rivère qui traverse la ville et également maintenant l'appelation du quartier N1 (le centre)

    Saïgon est,  et a toujours été pour moi l’image même de l’exotisme, de la torpeur des tropiques, du commerce,  des marchandises agglutinées sur les bateaux chargés à bloc, les chapeaux en forme de cône, de la silhouette fine des femmes portant leur tuniques cintrées, des fumées d’opium, des bars glauques, … Enfin tout un monde imaginaire véhiculé par tant de films sur l’Indochine  que j’ai adorés.

    Et bien, la première impression quand on met les pieds sur le sol Vietnamien dans cette capitale du Sud n’est pas loin de tout cela.

    Il fait chaud, très chaud, aujourd’hui … 38°. Je viens de Bangkok où il n’a pas fait vraiment froid et je sens les gouttes perler sur le front, les lunettes glissent au moindre effort.

    Taxi pour rejoindre mon petit hotel en provenance de l’aéroport. Tout est nouveau, inconnu. J’ai la sensation de me trouver dans un autre monde. C'est grisant.

    Il est 19 heures, l’heure de pointe ici.

    C’est une marée humaine en cyclomoteurs de part et d’autre du taxi qui n’en finit pas de klaxonner pour se frayer un chemin. De ma vie, je n’ai jamais vu une telle  quantité de gens sur des deux roues. Nous passons par de grandes avenues, un peu à la Française, bordées de jolis commerces. Les éclairages sont étincelant partout. La frénésie qui m’entoure, moi la toute petite française enfermée dans son taxi climatisé, ressemble à une armée d’envahisseurs déguisés avec des casques sur la tête.

    Je suis pétrifiée, regarde tout ce qui m’entoure avec un étonnement qui m’étonne…. On arrive dans une rue complètement bloquée par le trafic des mobylettes et le chauffeur m’arrête là me signifiant que ma maison d’hôtes est par là, me montrant du doigt une ruelle sombre et dans laquelle il ne peut pénétrer avec sa voiture.

    Me voilà sur le trottoir parmi la foule vrombissante, et je dois traverser cette satanée rue où il n’y a pas un mètre de disponible pour me frayer un chemin… Je me lance en me disant qu’ils vont bien s’arrêter … en fait, tout le monde évite tout  le monde, j’aurai compris bien après les astuces de la circulation à la SAÎGONAISE !

    Ma valise, mon sac à dos … je pénètre dans cette ruelle, et je ne trouve rien, je déambule, jusqu’à ce qu’un militaire me montre mon hotel, devinant par habitude des touristes égarés, ce que je cherchais.

    Ouf, la propriétaire Marie parle un Français parfait. Ce sera la seule de tout mon séjour à pouvoir comprendre mes paroles ! Car ici, personne ne parle Anglais, et les  personnes agées qui pourraient baragouiner dans la langue de Molière se font bien rares. Ce sera très, très difficile de se faire comprendre, je le craignais un peu, mais pas autant !

    Installation sans problème. Elle m’indique un petit resto populaire où l’on mange bien pour très peu cher et où je pourrai retrouver une Française qui vient d’arriver. En fait, je tournerai en rond dans les ruelles pour trouver le dit resto, que je trouve (ouf) enfin après une demie-heure.

    Je ferai donc la connaissance de Barbara et de sa petite fille Parfati de 18 mois, qui vont modifier le cours de mon voyage au Vietnam. ..

     


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