• la vie n'est pas un Mékong tranquille

     

     

    DELTA DU MEKONG

    Quitte à aller dans le delta, suivant le guide du routard, je décide de la première étape sur l'ile de AN IHN, en face d de VINH LONG, où tout est décrit de façon élogieuse, voire dithyrambique . Résa dans une plantation de fruitiers, où doit nous attendre un super accueil ...

      arrivée à VINH LONG

      

    Là, c'est moi, calée , plutôt affalée sur un banc,  adossée au sac qui me soutient le dos pour éviter de craquer complètement....

     

    Arrivée rocambolesque, puisque escroquées sur la traversée (100.000 dong au lieu de 5.000 par bateau normal). On devait venir nous chercher, et personne ...On trouve un bateau (qui s'avèrera être celui du cousin ?  La traversée dure 15 minutes . Quand on ne sait pas comment ça se présente, qu'on a le dos en vrac, le sac à dos, la copine, le bébé, la poussette et ses innombrables bagages, on s'adapte...BREF;

      

      

      

      

      

      

    Nous voici dans l’ile de AN IHN (après de nombreuses péripéties dues à la non-connaissance de la langue Vietnamienne ), je m’écroule de douleur dans un hamac, après quelques pilules bienfaitrices  et m’endors du sommeil de l’oubli peut-être.

     

      

      

      

      

      

      

    On aura droit à un superbe coucher de soleil .

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    les lumières devinrent blafardes d'un seul coup, presque tout était couleur sépia. Un peu irréel tout ça. On avait l'impression d'être devant un grand écran cinéma des années 50, ou au Rex ...

      

      

      

      

      

      

    La nuit qui s’en suivra sera calamiteuse dans une chambre pourrie de pourrie, avec les draps qui ont dû faire l’année entière sans être changés, des commoditiés qui n’en ont que le nom, une moustiquaire trouée partout (on est dans le delta ...) et surtout une crasse pas possible. Dans ces cas là on prend la douche en fermant les yeux, et le reste pareil.

      

      

      

    Le lendemain, debout à 5h30 pour une croisière jusqu’à 12 h, qui devait nous faire découvrir le fameux marché flottant de CAIBE, marché de gros qui réunit des centaines de commerçants sur l’eau.

    De cela nous ne verrons que quelques bateaux, ancrés à demeure, certes sympathiques, mais pas du tout ce que nous avions espéré découvrir… Néanmoins la balade sera superbe, sauf mon dos … Je suis pliée en quatre, on m'installe un hamac dans le bateau !

    L’eau est légèrement grisâtre, les rais du soleil de plomb effleurent les berges habitées par les bananiers, les tamariniers et les palmiers. Nature sereine, alimentée par les méandres du fleuve et ses alluvions. Doucement,  le bateau à moteur nous fait découvrir toute la vie des habitants imperturbables. Lessive, ménage, élagage, travaux des champs et des vergers. Toute la vie »tourne» autour de l’eau bien sûr. Nous verrons beaucoup d’habitations au fil des rives, sur pilotis ou non, puis de vraies villes comme ….CAIBE, (mais trop tard pour le marché).

    Le temps ne s’est pas arrêté là, non. La vie coule comme le fleuve. Ici une station essence sur l’eau, là un réparateur automobile, puis des matériaux de construction, des écoles, des paysans.

     Puis et surtout ces chemins longeant les bords, où l’on voit apparaitre de ci de là des hommes et des femmes, au détours de la végétation luxuriante, couverts de leur chapeaux côniques, tels des personnages irréels venus de nulle part et disparaissant tout aussi vite.

    Nous décidons bien sûr de changer d’hôtel (vu le désastre de l’hébergement dans les pépinières, hautement recommandé par le Guide du Routard). Et nous nous installons dans un hôtel, un vrai, sur la terre ferme. Grande chambre, plafond de 5 m de haut, à la coloniale, clim, la totale (sauf les draps, toujours le même probleme, mais j’y suis habituée, j’ai la parade de la routarde : le grand paréo).

    Entre temps, achat d’anti-inflammatoires un peu au pif, car pas un mot de Français, ni d’anglais dans les pharmacies.

    Enfin ces Vietnamiens qui ne parlent que le Vietnamien ! En voilà une drôle d'idée ! on se croirait en France quand  nos touristes sont tout désorientés par les Français qui ne parlent que le Français !!!!!!

    Je souffre tellement que la nuit portant conseil, je me dis qu’il n’est pas raisonnable de continuer dans ces conditions dans le delta (ce n’est pas la pampa, mais c’est aussi « spartiate , dirons-nous).

    Je décide de rentrer à Paris et mettre fin à mon voyage, avec les boules dans la gorge, mais la douleur est là, terrible.  J’annonce la couleur à ma co-équipière, qui fait un peu la tronche…

    En quelques heures, le miracle avec les médocs. Presque bien, la bibiche ! la vie n'est pas un Mékong tranquilleJ’avais déjà réservé mon bus de retour pour Saïgon, mais dans ma tête j’échafaudais déjà mon plan B ; On peut être à 12.000 kms de chez soi et avoir le cerveau qui fonctionne quand même ?!!!

    Trop contente d’échapper à cette jeune femme pour le moins envahissante, avec un mot et  un jugement sur tout et n’importe quoi, essayant de plus de me convertir à toutes ses croyances, aux esprits de tous ordres, et n'ayant surtout aucun sens de l'écoute ...

    Tout dans le discours, mais les actes s’avérèrent biens différents des paroles pendant ces quelques jours passés ensemble : un dédain total pour les commerçants au point de les toiser en permanence, un regard de tueuse qui me faisait peur d’ailleurs. Le tout enrobé dans une jovialité apparente, un dynamisme de routarde avertie, mais qui avait peur de tous les insectes, nous faisait une comédie pour tout écart de prix jugé intolérable par elle, c'est-à-dire 10% au dessus de la normalité qui est 10 fois moins cher que chez nous.

    De plus Parfati, sa fille de 18 mois, adorable, était le centre du monde, bien normalement d’ailleurs. Mais aucune conversation ne fut possible plus de 10 minutes sans que la septième merveille du monde ne revienne à la surface. Toute l’attention était focalisé sur cette petite, au point d’en  oublier tout le reste, y compris ce que nous avions autour de nous. Avec la meilleure volonté du monde, c’était trop pour moi. Je ne pouvais même plus commencer une phrase, sans qu’elle soit interrompue par un jugement éducatif, par une prise de position sur le bonheur selon Bouddha  (ce qui au demeurant aurait pû être intéressant)   etc, etc…

    Je retournai donc seule à SAIGON, avec le doute sur mon futur proche dans la tête. Si j’allais bien, je resterais me reposer chez Marie pendant quelques jours, histoire de me refaire une santé, sinon, adieu le Far-East et retour au bercail.

    La suite me sera favorable (au moins à la date d’aujourd’hui) : mon dos va mieux, mais pas guéri. Je pars pour visiter le centre du Vietnam (puisque j'ai raté le Mékong). Peut-être y retournerai-je un jour , différemment ?

    Je vous écris ces quelques lignes dans la salle d’attente de l’aéroport de Saïgon que je quitte à regret. En route pour HUE à 900 km au nord et sa Cité Pourpre Interdite ???????

     


  • Commentaires

    1
    facetie
    Samedi 9 Février 2013 à 14:16

     comme quoi le guide du routard n'est pas forcement  bon en soi!!

    et puis l'accompagnement avec deux voyageuses pas specialement desirées ca fait bien reflechir!!!

    allez va au gré de l'eau (he he he ) et continue de regarder autour de toi, continue de nous abreuver de tes commentaires que j'adore, que le reste de ton périple soit ce que tu recherches. bonne route a toi;

    anita

    2
    les Bretons MetC
    Lundi 11 Février 2013 à 08:38

    Nous te suivons sur tous tes commentaires , qui sont très interressants , merveilleuses photos , mais ne force pas trop , attention au dos , que tu mets une fois de plus à dures épreuves !!!

    Ouf tu as réussi à t'échapper de ces 2 pots de colle !!  Bonne continuation ,et gros bisous

    3
    francoise et michel
    Mercredi 13 Février 2013 à 18:00

    heureux de voir que ça va mieux à la fin


    fais-toi masser


    quand j'ai mal je vais chez l'accupunteur. Il n'y a pas ça dans le coin?


    Un beau mec avec des petites auguilles.


    bises ma poule


    Bonne route


    chacha

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    4
    jo et marie
    Mercredi 13 Février 2013 à 22:05

    tu es super

     ton voyage est le notre   courage et merci

    marie et jo

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