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    Ca y est ! j’ai atterri à Bali. …

    Cela fait plusieurs années que je parle d’y venir, et puis les évènements ont perturbé quelque peu le cours de cette vie d’avant. Alors je vais en profiter au maximum : plein les mirettes, et plein le cœur, j’en suis sûre.

    L’avion a une heure de retard  au départ et donc à l'arrivée aussi, et je n’aperçois aucun chauffeur de l’hôtel (que j’ai choisi entre autres parce qu’il pouvait venir me chercher à l'aéroport à 1 heure du matin). Bon, qu’à cela ne tienne, il y a des taxis … mais à cette heure tardive !

    Une heure bloquée dans la rue principale de KUTA à cette heure là, surprenant mais pas impossible lorsque l’on a lu que cette ville est l’antre des teufeurs, des surfers aussi…

    A l’hôtel on ne trouve pas ma réservation. Une idée me traverse l’esprit : et si je m’étais trompé de nom d’hotel ???? Je doute... Bon, je ne râle pas, ça ne sert à rien puisque j’ai une chambre pour dormir après toute une journée dans les aéroports de Nha Trang, puis Saïgon, puis Kuala Lumpur et enfin Denpasar (ce n’est pas grave ! il parait que je le dis souvent …n'est-ce pas Tata ?)

    Le lendemain, je raconte tranquillement mes mésaventures à la réception du Bendesa Hotel, et je me vois remboursée de mon taxi (qui m‘avait assommée en terme de prix d’ailleurs), et je demande une chambre moins chère. Le réceptionniste , adorable, me propose une chambre au tiers du prix,BALI, l'ILE DES DIEUX : la découverte avec balcon sur le jardin et la piscine, mais sans eau chaude. Youpi ! le séjour à Kuta sera raisonnable… Pour tout dire l'eau froide ici est du genre tiède ici ....

    Toujours une drôle d’impression que de découvrir au matin un endroit complètement inconnu, d’autant plus quand on est parachutée d’un pays à un autre sans rien voir. Donc petite balade direction plage, tranquilou, tranquilou .

    J’arpente de toutes petites rues  (des gangs) bordées par une multitude de petits magasins de fripe, mini-markets, restos simples, un temple par ci par là, et puis la grande avenue qui borde la plage.

    Une plage gigantesque aux vagues « en étage » , paradis pour les surfers de tous bords. Les Balinais à l’origine ont peur de la mer. Il a fallu qu’ils se trouvent un champion du monde pour qu’ils fassent de ce sport le leur. Les mobs, flanquées de porte-surf-boards sur le côté se croisent dans les ruelles, un coup de guidon à droite, à gauche, les planches se touchent parfois…

    Sur la plage un vent soutenu nous fait oublier ce soleil implacable caché en partie par les nuages de coton. Que l’on est bien ! la mer est chaude à ne pas en croire ses doigts de pieds ! Je vais y rester plus d’une heure, plongeant, ressortant la tête de l’eau entre les vagues, pour replonger à nouveau.

    Une jolie Balinaise, Ani,  d’une quarantaine d’années vient m’apporter un ananas, qu’elle découpe sur le sable, et hop, mon repas de midi est tout trouvé ! cette femme est tout simplement d’une douceur et d’un sourire pas possibles. Pendant mes quatre jours à KUTA, nous apprendrons à nous découvrir toutes les deux : et la famille, et les enfants, et pourquoi je suis toute seule pour voyager (très étrange ici pour les Balinais) etc…

    Puis une autre jeune femme me présente sa fille, étudiante, et puis , et puis encore. Bref, tous ces gens sont si drôles, si pleins d'humour, si calmes, si doux…

    Résultat des courses, je suis restée des heures au soleil sans m’en rendre compte, et là … ouhaou ! Le coup de soleil de mes vacances. Même sur ma peau déjà bronzée, le zénith a eu raison de ma mélanine. Et oui, l’équateur n’est pas les tropiques, je l’avais oublié !

    J’en serai pour deux jours à raser les murs, et rester vraiment à l’ombre. Donc visite d’une journée dans le sud de Bali voir les temples principaux et quelques plages de rêve :

    Balangan Beach, en bas d’une falaise surplombant le sable blanc, et le spot de surfers perdus au bout du monde. Hotels de rêve, maisons avec toits de chaume, et jardins tropicaux, vue sur les vagues.

    Ya des endroits plus difficiles au monde...

     

    PURA  UTU WHATU

     

    L’un des plus importants sanctuaires de la côte sud dédiés aux esprits de la mer.

     peuplé de singes... qui se multiplient, et oui, eux aussi !...

     

      Vue du temple, bien aéré, je peux vous le dire !

     

    Bon je vais en profiter maintenant pour faire un quick report sur la religion à Bali :

     

    L’hindouisme est ici très imprégné d’animisme (très différent de l’Inde). Nos amis Balinais vénèrent BRAHAMA, SHIVA et VISHNOU, les trois réincarnations  du dieu (invisible) Sanghyan Widi.  A celà viennent s’ajouter les dewa, divinités ancestrales, les fondateurs des villages, les dieux de la terre, du feu, de l’eau des montagnes, de la fertilité, du riz, de la technologie, des livres, sans oublier les démons peuplant le fond des océans.

    Ils croient au kharma et à la réincarnation, mais attachent moins d'importance aux autres coutumes hindoues. Il n'existe pas de castes intouchables, les mariages arrangés sont très rares, et ,on ne marie pas les enfants.

    Ou que l’on porte ses yeux ici à Bali, on voit des femmes déposer des offrandes au temple familial ou dans leur maison, les hotels, les boutiques et tous les endroits publics. De jolis gestes de la main, gracieux accompagnent ces offrandes, BALI, l'ILE DES DIEUX : la découvertedispersant l’eau bénite sur la petite panière remplie de fleurs, de fruits, de riz et d’encens. Ces gestes, je les vois en permanence, rythmant la vie au ralentis de cette ile.

     

    Cela occupe une bonne partie de la journée des balinaises, qui confectionnent ces panières, les apportent,  à tout instant de la journée. Un délice pour les yeux et l’esprit, pour nous occidentaux qui n’avons de cesse de mesurer le temps en argent sonnant et trébuchant. Ce sont des traditions ancestrales qui ne sont en rien ternies ou gachées par le Dieu tourisme… Imperturbable, ce peuple vit au rythme de sa foi.BALI, l'ILE DES DIEUX : la découverte

    Un rythme d’une délicieuse lenteur. On peut voir couramment la fleur d’ylang ylang, accroché à l’oreille des hommes ou des femmes, montrant bien qu’ils sont en communion avec les esprits.

    La réincarnation étant au centre de leurs croyances, on comprend mieux cet art de vivre, mélangeant respect, croyance, , gentillesse et douceur.

    J’avoue que je suis « subjuguée » par toute cette culture, qui , malgré une certaine occidentalisation (au sud surtout) se perpétue très fortement. Bref, je suis sous le charme, et n’en déplaisent aux détracteurs de Bali qui trouve cette ile par trop touristique?  c’est qu’ils n’y ont pas vu le plus évident, à mon goût, c'est-à-dire leurs traditions si vivaces , qui rendent ces hommes et ces femmes aussi attachants.

     

     

    PURA TANAH LOT                                BALI, l'ILE DES DIEUX : la découverte

    L'un des temples de la mer  les plus vénérés des Balinais, et le plus photographié surtout au couché du soleil (ce qui ne sera malheureusement pas mon cas compte tenu du ciel cette journée là).

    Il est intimement lié à NIRARTHA, le brahmane Majapahit. On dit que chacun des temples de la mer devait être visible par le suivant,  formant ainsi une longue chaîne sur la côte ouest.

     

     

     

                                      BALI, l'ILE DES DIEUX : la découverte

     

    J'ai trouvé l'endroit joli, un peu gaché par le piège à touristes le précédant (des centaines de magasins vendant tous la même chose !). Bien sûr, une ferveur intense, et une ambiance assez "hors du temps", qui confère à ces sites religieux leur appartenance à la beauté éternellle.

    Mais pour tout dire, ce qui me frappe pendant ces premiers jours, même dans le sud, fortement décrié à juste titre, c'est cette lenteur des gestes, le regard franc et sûr des Balinais, voyant en nous les occidentaux, non pas l'étranger, mais l'humain appartenant à une même communauté. Assez surprenant quand on sait le gouffre qui nous sépare en terme de croyances, de traditions et d'art de vivre.BALI, l'ILE DES DIEUX : la découverte

    Comment résister à ce sourire... Cet homme m'a aidée à terminer la montée de quelques marches difficiles et fastidieuses, dans une chaleur intense et moite. Je suais à grosses gouttes. Grand éclat de rire... sourire généreux.  Et Monsieur s'en est allé...

    Que du bonheur simple...

      

     

     


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